formation traction animale asine

Nous avons arrêté le calendrier des formations pour le premier trimestre 2017. Cinq stages sont au programme, vous pouvez les retrouver en cliquant ici



Pour toute formation de traction asine à la demande n'hésitez pas à nous contacter : formasine@gmail.com
06 32 23 61 94


vendredi 15 novembre 2013

Débardage de branchage au Puy de Vichatel

Jean-Philippe Barbarin, le maître d’œuvre du chantier vous expliquerait cela mieux que moi : il s'agit pour le propriétaire (Parc Naturel Régional des Volcans d'Auvergne) de ré-ouvrir des prairies "naturelles" au sommet du Puy de Vichatel pour deux raisons : augmenter le parcours des troupeaux de brebis et dégager la vue sur les volcans avoisinant car le site a aussi une vocation touristique.
Pour ce faire, une partie importante de taillis de noisetiers, bouleaux, sureaux et autres essences forestières a été coupé sur la pente sud. Cette pente avoisine les 30° voir plus par endroits et les agents du parc ne trouvaient pas de solutions pour évacuer les rémanents ( petits troncs coupés en courtes longueurs et branchages). Lors de la coupe, ils les ont mis en tas de quelques m3. Ce sont ces tas qu'il fallait enlever pour les mettre dans la pente boisée au nord. La mécanisation n'était pas possible car les sols sont très fragiles, la pouzzolane étant à dix centimètres et le chemin d'accès est impraticable dans la dernière pente. 
Bien sûr, la difficulté majeure a été la pente, l’enchevêtrement des bois dans les tas et la disparité de leurs longueurs en a été une autre sans oublier les nombreuses souches (normal en forêt me direz-vous !) qui jalonnent le parcours de la remontée. Enfin la météo hivernale avec un vent "à décorner les bœufs" et un terrain humide et glissant n'a pas aidé non plus ! Cela nous a obligé à travailler avec plusieurs outils: la traîne directe, la limonière servant d'avant-train, le traîneau et la remorque quand les tas lui étaient accessibles.

Heureusement que nous avions préparé cette prestation avec un stage de débardage dans les pentes en août !

Nos petits ânes normands (Rodéo, Simay et Rabolliot) ont uni leurs efforts avec ceux de Jean-Philippe (Alice et Saturnin) pour remonter en deux jours environ 30m3 de bois. vous pouvez voir les photos qu'a prises la compagne de Jean-Philippe en cliquant ici.
place de dépôt en pente !
Saturnin au traîneau

mardi 17 septembre 2013

entretien de la pelouse: la scarification

Pour que l’herbe soit bien drue et dense, il faut que les conditions de pousse soient idéales. Nous ne parlerons pas ici d’arrosage mais plutôt des conditions édaphiques, c’est-à-dire de celles du sol. La pelouse est essentiellement constituée de graminées dont les racines forment un tapis très compact. Cette « moquette » peut devenir imperméable à l’eau et surtout peut empêcher les échanges d’air entre l’atmosphère et le sol. Ceci est très néfaste pour la faune et la flore du sol, elle s’appauvrit et ne peut plus gérer  la décomposition  des matières organiques mortes. Ceci amplifie le phénomène d’imperméabilisation. Cela favorise aussi l'arrivée des mousses.
Il existe un moyen mécanique pour pallier à cet effet, c’est la scarification. Manuellement(ou plutôt plus exactement pédestrement), elle peut se faire avec des chaussures à clous qui perforent la couche de racines mais il existe des outils que l’on tracté par des ânes. Nous nous sommes équipés d’un scarificateur à dents en étoiles. Le principe est simple : les dents très acérées de chaque disque pénètrent sur une même ligne dans la pelouse. La largeur de travail est de 1,20 mètre. Le nombre de roues est de dix et il y a sept dents par roue. A chaque tour de roue, c’est-à-dire environ soixante-dix centimètres, le scarificateur fait soixante-dix trous espacés d’environ dix centimètres.
A vide cet outil est très léger, donc très maniable. Il faut cependant le lester pour que les dents pénètrent dans le sol. L’idéal est une profondeur de  deux à trois centimètres. Le lest dépend des conditions du sol. Par temps sec, la pénétration est quasi impossible. Plus le sol est mou, moins le besoin de lestage se fera sentir.
Cet outil peut être attelé derrière une voiture à deux roues avec une prise à œillet. Un âne le tire aisément à plat. Si la pente en montée est forte et le lest important, la traction devient difficile. Il faudra impérativement faire des séances courtes. Nous avons choisi de l’atteler derrière notre avant train à limonière avec deux ânes.
Avec cet outil, on peut scarifier environ 3500 mètres carrés par heure. Contrairement aux autres opérations qui demandent que tout le terrain soit quadrillé avec rigueur et méthode sans oubli, la scarification peut de permettre des fantaisies et donc de travailler aussi les ânes en maniabilité en leur faisant faire des parcours variés. C’est plus agréable pour les ânes et le meneur !


Vous pouvez voir ces outils en action ainsi que ceux précédemment décrits (émouseuse, étaupineuse, tondeuse, ..) lors du stage du 15 au 17 d'octobre à Condat sur Ganaveix.

dimanche 8 septembre 2013

avant-train avec limonière


La problématique de l'avant-train avec deux ânes est sa stabilité car il pivote facilement autour de l'axe de ses roues. La conséquence est que si l'on utilise un timon, celui ci remonte au moindre chaos ou quand la traction sur l'avant-train varie brusquement. Cela est très inconfortable pour les ânes. On peut palier un petit peu en prenant un timon lourd qui aura un effet de levier plus important et remontera moins, mais  cela alourdit considérablement l’avant-train et diminue l'efficacité de traction des outils.
Nous avons opté pour la limonière. L'un des deux ânes est dans les brancards comme sur une voiture à deux roues et son compagnon est simplement relié au premier par le collier. Nous avons fabriqué cette limonière avec de l'acacia et les brancards font 4x4cm de section. Les assemblages en tenons et mortaises sont renforcés par des fers plats et des équerres métalliques.
Je ne suis pas forcément un adepte de l'avant-train, surtout avec les ânes car sa simple traction (quelques kilogrammes-force à plat) mange déjà une partie de la puissance disponible. C'est la raison pour laquelle, il n'est intéressant que si l'on peut atteler deux ânes. Je vous renvoie à l'article sur l'attelage en simple ou en paire déjà publié sur http://formasine.blogspot.fr/2011/06/la-productivite-dun-animal-de-trait.html qui montre qu'en paire on augmente l’efficacité et le bien-être animal.
Cet attelage est très maniable, même en forêt où nous l'avons expérimenté. Il est très stable. A titre d'exemple, il nous a permis de ramener sur le longues distances (plus de 500 mètres) des petites grumes d'acacia de 0.35 m3 sans aucun problème ni  difficulté pour les ânes. Rappelons que l’effort en traîne directe aurait été d'environ 100 kgf soit un effort très important (plus de 20% du poids des animaux !). .. et je ne vous parle du bonheur d'être assis au lieu de marcher derrière.
Cet outil peut aussi être utilisé pour tracter différents autres outils: tondeuse, herse émousseuse, scarificateur, ramasse-feuilles, etaupineur, .....
Vous pouvez voir la galerie de photos en cliquant ici

mardi 2 juillet 2013

stage de débardage en traction asine en août et septembre

Deux stages de débardage en traction asine sont prévus en août et septembre

  • le premier aura lieu à Condat sur Ganaveix sur trois jours les 21, 22 et 23 août. L'accent sera mis sur la débardage des petits bois dans les pentes: les outils, les techniques de traîne et de menage. Il y a possibilité d'hébergement en gîte sur place pour les stagiaires ( et éventuellement leurs ânes !), le coût du stage est de 210 euros (possibilité de prise en charge par la formation continue). le nombre maximum de stagiaire est limité à 6. Contact: les ânes du Gîte, 05 55 98 08 02  ou  06 32 23 61 94 mail: formasine@gmail.com
  • le second est organisé par l'EARL Lédanes dans le Loiret (45). Selon les termes d'Alexandra, l’organisatrice," il s'adresse aux amoureux des ânes désirant une initiation ou un perfectionnement au débardage". Il aura lieu les 24, 25 et 26 septembre à Nogent sur Vernison (45). Il y a également des possibilités de logement est le coût est de 230 euros, repas du midi compris. contact Alexandra Laurent-Clauss 02 38 97 79 08 mail: ledanes@orange.fr

lundi 24 juin 2013

5ème Salon de la tration animale de Montmorillon

Le 5 èmè salon de la traction animale de Montmorillon ouvrira ses portes le 4 octobre pendant deux jours. vous pourrez y voir des chevaux de trait, mais aussi des bœufs et des ânes attelés à différents outils.
  • la première journée, le vendredi est plutôt réservée aux professionnels avec des présentations de matériels, des démonstration techniques ainsi que des discussions
  • le samedi est ouvert au grand public où des attelées évolueront pour le plaisir des yeux et la vulgarisation de la traction animale
Merci au Lycée agricole de Montmorillon pour cette initiative et le  renouvellement de  ce salon bisannuel.

jeudi 20 juin 2013

désherbage thermique

Pour éviter l'emploi desherbants de synthèse, on a de plus en plus recours au désherbage thermique. Le pilotage du lance flamme se fait manuellement, mais il faut faire suivre la bouteille de gaz. Si l'espace est roulant, un petit chariot fait en général l'affaire, mais si le terrain est accidenté ou peu roulant, l’approvisionnent en gaz peut devenir fastidieux. Il en est de même si les distances à parcourir sont grandes.
En prenant quelques précautions, on peut faire appel à un âne bâté, nécessairement parfaitement éduqué, qui transporte alors la bouteille.
Ces précautions sont de trois ordres:
  1. désensibiliser son âne de façon à ce qu'il n'ait pas d'appréhension car le lance flamme fait du bruit de façon continue mais surtout intermittente quand on trouve une plante résistante (bruleur à haut régime). Ce travail doit  être fait en amont.
  2. s'assurer de l'arrimage de la bouteille, car une chute, le lance flamme allumé peut être très dangereuse.
  3. éviter les retours de flammes vers l'âne lors du traitement (plus facile à dire qu'à faire car le vent est souvent capricieux, ceux qui font des barbecues le savent bien !!! et l’espace prévu pour l'âne est quelquefois réduit). Il y a bien sûr la chaleur qui peut gêner l'âne mais aussi les odeurs de brûlé. Il est aussi impératif de tenir la longe plus courte que le tuyau dans la main gauche. En effet, vous ne pouvez pas arrêter l'âne avec le seul tuyau de gaz !!!
 pour voir une vidéo, cliquez ici.

mercredi 12 juin 2013

transport de liquide en citerne souple

Nous nous sommes équipés depuis maintenant quelques mois d'une citerne souple de 300 litres de capacité.
Elle nous permet d’aller remplir les abreuvoirs dans les prés éloignés où il n'y a pas d'eau et cet hiver dans les cas de gel ! Fournie avec son tapis de sol, elle est initialement prévue pour les bennes de pick-up mais  s'adapte très facilement sur une petite charrette.

En plus d'être souple dans sa conception et ses matériaux, elle est aussi très souple d’emploi. Son poids à vide n'est que de quelques kilogrammes, son installation se fait en moins d'une minute !
Bien sûr, il faut quand même prendre quelques précautions. Notamment il faut l’arrimer car dans les pentes elle aura tendance à glisser en avant ou en arrière. Le fait qu'elle soit souple permet aussi un peu de ballant, il faut donc veiller à ce que, dans les montées, le centre de gravité reste devant l'essieu (pour une voiture à deux roues !!).
Un âne seul emmène la charrette avec sa citerne pleine dans des pentes fortes, chez nous plus de 10% !!
 la vidange se fait par une vanne mais est assez longue, il est nécessaire que l'âne attelé soit patient et reste immobile tout le temps de la vidange soit une dizaine de minutes. C'est quelque fois difficile avec les mouches plates et autres taons qui tournent autour.

lundi 27 mai 2013

Après avoir essayé la tondeuse hélicoïdale avec un seul âne, je l'ai équipé d'un timon en acacia ainsi que d'une balance de timon pour atteler deux ânes en paire. Le timon s'emboîte directement dans le timon métallique d'origine, il est donc très facilement démontable.
Cet attelage présente des avantages et des inconvénients. Parmi ces derniers, cela oblige à marcher derrière la tondeuse, c'est aussi un avantage pour un travail parfait car on peut aisément contrôler les passages et ajuster la trajectoire,... mais c'est nettement plus fatigant !
Un autre inconvénient est la maniabilité, le timon n'étant pas articulé dans le sens longitudinal, le rayon de braquage est important, par contre il est plus facile de reculer !

Dans les avantages, on peut citer un effort moindre pour chaque âne (pas d'avant train et de meneur à tirer et en plus ils sont deux !), un vitesse plus constante, donc un confort de traction supplémentaire. A plat, la force de traction nécessaire n'est que de 35 kgf .... Pour nous, cela permet aussi de mettre en paire un jeune âne avec un déjà aguerri et de parfaire ainsi son éducation. C'est le cas sur les photos ou vous pouvez voir Vidocq (4ans) et Beaumec (2ans), tous deux menés au cordeau.
Avec deux ânes, il serait possible de rajouter deux éléments de tondeuses et avoir ainsi une largeur de coupe de 1.70m d'où un gain de temps de 70%.  Pour donner une idée de rendement, je tonds environ 3500m2 en 1h15 dans une pelouse avec une forte pente et ayant une vingtaine d'arbres et de massifs.

lundi 22 avril 2013

tonte de pelouse en traction animale asine avec tondeuse hélicoïdale

Après avoir bien préparé la pelouse (ramassage des feuilles et des branches, émoussage, scarification, ..tout ça en traction asine), l'herbe commence à pousser et ... il nous faut tondre.
Nous nous sommes équipés d'une tondeuse hélicoïdale à trois éléments de marque "gang rell". Le timon est attelé comme les autres outils derrière la petite voiture à un âne. Les éléments mesurent 45 cm de large, ce qui nous donne une largeur de coupe de 1.15m. Chaque élément possède 7 lames hélicoïdales
Un âne seul peut tirer cet outil (en l’occurrence un petit âne : Totolitoto du Gîte).
La limite est la hauteur de l'herbe à couper. Elle doit être drue et les longues tiges ne sont coupées qu’à leur extrémité. Il faut donc passer plusieurs fois dans des sens différents pour pouvoir les couper. Le constructeur donne une hauteur de l’herbe qui ne doit pas dépasser les deux tiers de la hauteur de coupe. Ici celle-ci est réglée à 5 cm donc l'optimum de l'outil est pour une hauteur de 9 cm.
Sur du gazon bien dense et à bonne hauteur, la coupe est parfaite même à faible vitesse. Il est nécessaire bien évidemment  que l'herbe soit sèche !!
Pour la première tonte sur une pelouse en pente et avec des parcours de maniabilité entre les arbres, le premier passage a duré 1h15mn pur 5000m2, les arbres ayant été détourés au préalable à la tondeuse thermique.
Vous pouvez voir les vidéos en cliquant sur les liens suivant:
vidéo 1
vidéo 2
vidéo 3

samedi 16 mars 2013

essai d'émoussage sur pelouse

Nous avons acquis et testé des outils de motoculture.
Hier malgré le froid, mais sous un beau soleil, nous avons émoussé une partie de pelouse en pente. C'est encore Totolitoto qui s'y est collé !
La herse émousseuse est composée de 14 dents souples et est tractée derrière la voiture. Il reste beaucoup de réglages à faire car la herse peut être lestée. Cependant les premiers essais sont plutôt concluants

Une partie de la mousse est effectivement décollée et peut être ramassée avec le ramasse feuilles.
On obtient ainsi des petits tas (200litres environ pour le bac de 350l) que l'on récolte alors au tombereau.
En 1heure 15mn nous avons pu traiter 2000 m2 environ (avec des obstacles comme les arbres et les parterres de fleurs !) et enlever 8 tas soit environ 1.5m3 (non tassé !). Après le travail, la pelouse est "peignée" par bandes comme un terrain de rugby !

vous pouvez voir un petite vidéo de l'outil en action en cliquant ici.
Bientôt, nous ferons des essais avec un scarificateur (après le gel !) et, quand l’herbe aura un peu poussé, les premiers essais de tonte !




dimanche 24 février 2013

les feuiles,....fin

en cliquant ici, vous pouvez voir fonctionner le ramasse feuilles sur terrain plat. Notre prochain étape sera d’essayer avec deux machines derrière la voiture pour doubler la surface traitée par unité de temps.

jeudi 21 février 2013

les feuilles,... suite

une deuxième vidéo en cliquant ici

Toto et Jessica continuent ...

Après les photos, vous pouvez voir la vidéo montrant le fonctionnement de cette ramasseuse d'herbe et de feuilles en action en cliquant ici
Cette machine permet avec un seul âne de ramasser sur environ 3000 m2 en une heure.

mardi 12 février 2013

Totolitoto et Jessica ramassent les feuilles

Pour voir Totolitoto (mis à la voiture l'année dernière lors du stage jeune âne) mené par Jessica (stagiaire du CS utilisateurs de chevaux attelés de l'école du Pin) ramasser le feuilles, cliquez ici.
Ceci n 'est qu'un premier essai mais assez prometteur:
Le ramasse-feuille est tracté par une voiture deux roues avec une simple prise à oeillet. Sa largeur est de 1m utile et la brosse est réglable en hauteur, ce qui permet d'adapter le ramassage à la hauteur de l'herbe. La brosse est mise en action avec les roues par simple crapaudage. Cela nécessite un sol assez sec qui évite les glissades (ce n'était pas particulièrement le cas en ce mois de février!) Nous n'avons pas mesuré la force de traction nécessaire car la machine se bouge facilement à la main et un âne l'emmène facilement. Il faut cependant que la vitesse soit assez soutenue pour que les brosses aient assez d'inertie pour envoyer les feuilles dans le bac récepteur et si possible au fonds sinon, les vidanges sont trop fréquentes !  Il nous reste bien évidemment beaucoup de réglages à faire, néanmoins en quelques minutes (moins de 15!) nous avions mis en tas toutes les feuilles d'un marronnier qui étaient là depuis l'automne. Il ne reste plus qu'à atteler le tombereau pour les reprendre !
Bientôt (quand la luminosité le permettra !), nous prendrons des vidéos pour que cela soit plus explicite.


mercredi 23 janvier 2013

formation à la traction dans la Drôme


 En cliquant sur le lien ci-dessous, vous trouverez une fiche descriptive pour une formation d'initiation à la traction asine organisée dans le Sud Est, plus précisément dans la Drôme les 9 et 10 mars 2013.
cliquez ici
Cette formation sera suivie d'un stage de perfectionnement les 11, 12 et 13 mars à la traction les 11, 12 et 13 mars qui aura lieu aussi dans cette région. Le lieu exact reste à définir. La fiche suivra bientôt.

vendredi 4 janvier 2013

le menage au cordeau


Pour tous les travaux à pied, les guides présentent le désavantage d’être « encombrantes » et à moins d’être un expert, il y a nécessité d’utiliser ses deux mains pour mener. Il n’en reste donc pas de libre pour toutes les autres fonctions et Dieu sait si dans certains cas, elles sont nombreuses !
Le menage au cordeau avec une seule guide, appelé « cordeau » pallie à cet inconvénient. Le meneur a ainsi une main libre et peut passer de la main droite à la gauche tout en gardant le contact avec son animal.
Historiquement  cette technique apparue sans doute au XIXème siècle a connu son apogée (comme technique moderne) lors de la grande époque de la traction animale agricole (mécanisation sans moteur de l’agriculture) avant la seconde guerre mondiale. Elle était surtout utilisée dans les régions à forte tradition de traction chevaline, c’est-à-dire dans l’est et le nord de la France. Elle a perduré jusqu’à nos jours et bon nombre de meneurs, surtout les débardeurs à cheval, travaillent « au cordeau ».
Si un grand nombre de chevaux et de mules ont été attelés au cordeau, peu d’ânes ont été dressés spécifiquement. En 35 ans de carrière je n’en a vu qu’un seul en Bretagne ! Or cette technique est très intéressante pour tous les travaux à pied et peut très bien être mise en œuvre avec des ânes
Tout d’abord, il faut préciser qu’il s’agit d’une technique qui ne s’utilise qu’au pas et si elle est compatible avec des travaux attelés à une voiture utilitaire, elle n’est pas adaptée à l’attelage fût-il de loisir.
Le matériel
Le bridon est équipé d’un mors de bride, un « coup de poing » fait l’affaire et les fausses rênes sont attachées à la passe la plus basse. La gourmette est réglée comme pour des guides (passage de deux doigts quand les branches du mors sont dans le prolongement des montants).
Les fausses rênes (en cuir ou en cordage souple) passent par les clefs du collier. La clef de droite est située plus haute que la clef de gauche car le meneur est souvent à gauche. Le débattement des fausses rênes derrière le collier est d’environ 40 cm (suffisant pour un âne !).
Le cordeau en corde souple (attention au matériau qui brûlent les mains quand on travaille sans gants !) est attaché aux fausses rênes derrière le collier par un anneau (ou mousqueton) coulissant. Sa longueur varie en fonction des tâches à effectuer. Pour les travaux de débardage, il est nécessaire qu’il soit assez long (4m ou plus), sinon il faut l’adapter à l’outil.
Le menage
Tout d’abord, comme pour le menage aux guides, il est absolument nécessaire que l’âne soit appuyé sur son mors et « en avant », si possible calme et droit pour reprendre les principes de base de l’équitation.
La technique de menage consiste à utiliser un code physique par l’intermédiaire du cordeau pour donner les indications. Cela ne peut se faire que si l’âne est éduqué et qu’il comprend déjà  les ordres vocaux.
Pour s’arrêter, le meneur tout en donnant l’ordre d’arrêt, arrête de marcher et retient le cordeau.
Pour tourner à gauche, tout en donnant l’ordre vocal, le meneur en marche tend légèrement le cordeau jusqu’à ce que le virage soit effectué.
Pour tourner à droite, tout en donnant l’ordre vocal, le meneur en marche donne des petites saccades intermittentes jusqu’à ce que le virage soit effectué.
Pour reculer, tout en donnant l’ordre vocal et en prenant le palonnier, le meneur tire sur le cordeau jusqu’à obtenir un pas en arrière.
Il faut noter que la position et l’allure du meneur sont fondamentales dans cette technique de menage, il ne faut pas par une mauvaise position  « bloquer » les déplacements  de l’animal.
Dans tous les cas, et comme en attelage, une fois l’ordre effectué, on baisse l’intensité des aides (cordeau et voix) et on récompense l’âne (par exemple « c’est bien » ou « brave »)
L’âne
A priori tous les ânes sont aptes à être menés au cordeau. Il est néanmoins nécessaire qu’ils aient été éduqués dans cette optique.
L’apprentissage peut se faire directement au cordeau à partir de deux ou trois ans ou après un passage aux longues rênes. Plus l’animal est âgé, moins cela sera facile !
Enfin, il faut noter que le menage au cordeau, si il facilite la tâche du meneur, ne rend pas plus aisée la traction par l’âne, celle-ci ne dépendant que de l’outil ou de la charge.
Vidocq attelé au tombereau et effectuant un manœuvre à gauche pour se rapprocher du tas de bois à charger.